« J’avais des pensées érotiques… »

Juliette, à contre-courant du discours habituel sur la perte de libido, s’amuse de sa propre expérience en la matière. Un petit vent de fraîcheur porteur d’espoir, de notre point de vue !
À la première bouffée de chaleur, j’ai cru mourir en me consumant sur place
Chez moi, la ménopause a commencé à l’âge de 52 ans par des règles extrêmement abondantes. Ce flux était loin d’être diluvien, mais suffisamment important pour décider de ne pas me rendre à une réunion importante devant durer la matinée, de crainte que le tampon et la serviette (tous deux les plus absorbants du commerce) laissent passer des fuites. À la première bouffée de chaleur, la montée de la température étant fulgurante, j’ai cru mourir en me consumant sur place. Je localisais le départ de la chaleur au niveau du cœur avant sa propagation vers la tête, l’abdomen et les bras jusqu’au coude environ. Les bouffées de chaleur survenant n’importe quand, j’avais pris l’habitude de prévoir des gilets pouvant être enlevés immédiatement. Quand je m’allongeais pour faire la sieste le week-end, elles se déclenchaient pile au moment où je me relaxais pour m’endormir. En revanche, elles ne m’ont jamais réveillée la nuit ni provoqué de transpiration heureusement. Leur durée a été d’environ quatre ans.
Des pensées érotiques qui n’étaient pas mon genre
Chose curieuse, pendant cette période, j’avais des pensées érotiques à de nombreuses reprises au cours de la journée, alors que cela ne m’arrivait jamais auparavant. Ce n’était « pas mon genre » ! Des pensées très distrayantes, même pendant tous ces mois où je travaillais sur des aides en ligne pour employés de banque, sujet très éloigné de la bagatelle. J’avais vraiment la sensation de ne plus être moi-même. C’est alors que j’ai compris le pouvoir des hormones et la force de ce que mon amie Louise avait dû ressentir quelques années avant moi, mais en effets négatifs. La ménopause chez elle avait commencé un peu avant son cinquantième anniversaire. Elle m’en a parlé alors que nous allions au sport et semblait incrédule face à ce qui lui arrivait. Par la suite, elle avait l’air dévitalisée, sans allant. J’avais l’impression qu’elle n’était plus elle-même.
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Image de Freepik, dessin de Déborah Gal
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